Ref CD : 310028
Manon Lescaut
Abbé PREVOST
dimanche 15 août 2010
par bibson
durée 7 h 20 min

Résumé :

Résumé Manon Lescaut

 
 

Le septième tome des « Mémoires d’un Homme de qualité » de l’abbé Prévost a échappé à l’oubli où est tombé le reste de l’œuvre, car il contient l’ « histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut », héros qui comptent parmi les amants célèbres de la littérature. Il s’agit d’une de ces passions fatales dont l’issue ne peut être que tragique. Le récit en est fait par Des Grieux quelques années après la mort de Manon. Ses études terminées, le jeune Des Grieux s’apprêtait à quitter Amiens pour retourner dans sa famille quand il est ébloui par la beauté d’une jeune fille qui descend du coche d’Arras : le voici amoureux, lui qui n’a jamais pensé « à la différence des sexes », et Manon, qui prétend être envoyée par ses parents pour être religieuse, se révèle très habile à stimuler sa folle passion ; Des Grieux enlève Manon et s’installe à Paris avec elle, mais il s’aperçoit bientôt qu’elle le trompe avec un fermier général. C’est le début de l’enlisement de Manon et de Des Grieux dans la corruption d’un certain monde parisien. Malgré les trahisons de sa maîtresse, Des Grieux lui revient toujours, entre dans la carrière de chevalier de tripot pour satisfaire ses besoins de luxe, et même l’aide à exploiter ses riches protecteurs. L’aventure les conduit en prison ; ils s’évadent une fois, mais à sa deuxième arrestation, Manon est déportée à la Louisiane avec un convoi de filles de mauvaise vie. Des Grieux l’accompagne ; il la voit bientôt mourir d’épuisement dans le désert où ils ont dû fuir à la suite d’un duel dont elle était la cause. En peignant le monde des chevaliers d’industrie et des filles galantes, à la lisière de l’aristocratie et du peuple gagné aux vices de celle-ci, l’abbé Prévost confère une portée réaliste à son roman ; il idéalise cependant la passion de ses héros qui, malgré les désordres dans lesquels ils tombent, trouvent une excuse dans l’exaltation fatale de leur sensibilité, selon une conception de l’amour destinée à devenir un des grands mythes de l’époque romantique.