La disparition de Marie Chazottes, à la mi-décembre 1843, inquiète ses parents et voisins mais quand, l’hiver d’après, Begues le coureur des bois se volatilise en laissant son assiette encore pleine sur la table, une réelle panique s’empare du bourg niché à un jour de diligence de Grenoble, dans un cirque de montagnes où les nuages s’entassent dès l’automne et isolent tout jusqu’au printemps sous la brume et la neige. S’agit-il d’un loup-garou ? Le capitaine Langlois, venu enquêter, n’en croit rien. Il s’installe au village pour découvrir le meurtrier. A mener la vie étouffée des montagnards, il devine les mobiles de l’inconnu. Un roi sans divertissement est un homme plein de misères, et quelle âme un peu haute ne deviendrait pas enragée dans le carcan d’une existence morne ? Au lieu de livrer au bourreau l’homme que l’ennui a changé en fauve, Langlois le tue. Faux « accident » qui, loin de ruiner sa carrière, lui vaut de revenir plus tard comme lieutenant de louveterie. Un jour, c’est lui-même qu’il supprime. Les raisons de son geste se devinent peu à peu au fil des divers récits qui composent ce roman tragique.

Source : Le Livre de Poche
 
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