Quatrième de couverture
 
 

En 1935, lorsque paraît « Remorques », Roger Vercel est plus qu’un romancier connu : l’année précédente, il a obtenu le Prix Goncourt pour son « Capitaine Conan ». Mais si le héros éponyme de ce roman-ci commandait une compagnie de corps-francs pendant la Première Guerre mondiale, le taine Renaud, le héros de « Remorques », commande un navire, un remorqueur de haute mer stationné dans le port de Brest. Appelé un soir par un cargo grec en perdition, il affronte la tempête pour lui porter secours. Il réussit à le remorquer mais, par trois fois, les houles colossales et lesénormes courants de marée rompent les remorques, par trois fois, sauf que la dernière rupture est une ruse infâme du capitaine du bateau sauveté qui, en vue de la rade, tient à accoster seul pour n’avoir pas à payer les frais du remorquage ! Mais, au cours du sauvetage, Renaud a pu arracher à la mort la femme du capitaine félon ; celle-ci, dont le mariage est le pire des naufrages !, est prête à fournir aux autorités maritimes la preuve de la félonie, par esprit de vengeance, peut-être aussi parce qu’elle n’est pas insensible au charme rude de son sauveur. Comme celui-ci n’est pas insensible à la féminité de celle qui s’offre à l’aider. Mais il y a une autre femme, une autre « remorque », l’épouse du capitaine Renaud, blessée à mort par la maladie et dont le mari, sur le point de la perdre, découvre qu »elle lui est indispensable. Mais le devoir du marin a le dernier mot : un nouvel S.O.S.l’arrache à la terre, plus fort que l’amour et plus fort que la mort. Une adaptation cinématographique a été réalisée en juillet 1939 par Jean Grémillon, avec Jean Gabin, Michèle Morgan et Madeleine Renaud .