Ref BS cassette : 1194
Histoire du petit Olivier ( 5 tomes )
Robert SABATIER
mardi 15 juillet 2008
par bibson
8 cassettes

 
  Olivier, le petit garçon des Allumettes suédoises, et de Trois sucettes à la menthe, arrive à Saugues, porte du Gévaudan. Là, il rejoint les siens : le « pépé », maréchal-ferrant qui a ajouté à son noble métier les conquêtes du savoir ; la « mémé », ancienne fillette louée dès l’âge de six ans ; leur fils Victor, jeune hercule de village, qui prend l’enfant sous sa protection. Dans ce pays grandiose, chaque instant d’Olivier lui apporte une découverte, un émerveillement. Des gestes comme ceux du ferrage, de la traite, des travaux de ferme, vus par ses yeux, prennent une signification nouvelle et intense. Qui sont-ils ces paysans farouches, ces artisans appliqués. ces pâtres pleins de mystérieuses connaissances ? Olivier les découvre dans leur existence réelle : que ce soit Chadès le coiffeur, Anglade le pâtissier, la soeur Clémentine, les cousines aux robes fleuries ou tout le peuple d’un étonnant village. Et il y a les originaux, les innocents, les joyeux drilles. Et sur-tout le grand-père : le moindre objet pour lui devient prétexte à souvenirs, contes, évocations. Dans ce pays de la Bête du Gévaudan, avec ses légendes noires, ses processions de Pénitents, ses veillées, l’imagination du petit Poulbot s’enfièvre et c’est toute l’enfance qui apparaît à travers lui. Il va aux écrevisses, suit la fanfare, assiste à la tuée du cochon, garde les vaches, aide à ferrer, apprend lou patouès, participe à la tribu, à la fête. Des scènes comme la dernière bourrée du grand-père infirme, les promenades avec Papa-Gâteau qui fait revivre l’épopée gauloise et cent autres, sans cesse émeuvent, amusent et charment. Dans Les Noisettes sauvages, Robert Sabatier a mis toute la tendresse qu’il porte en lui. Rarement nature et enfance sont apparues dans une telle luminosité. Tantôt drôle, joyeux, vivifiant comme l’air des montagnes, tantôt émouvant, poignant, pathétique, ce roman si riche de faits vrais offre une rare fraîcheur, une délicieuse poésie. On ne pouvait souhaiter un plus haut couronnement à la trilogie d’enfance commencée avec Les Allumettes suédoises et que suivrait Les Fillettes chantantes, roman d’Olivier adolescent.