Ref CD : 1218
Sans famille tome 2
Hector MALOT
vendredi 24 août 2012
par bibson
durée : 13 h 30 min


 
  Quatrième de couverture
 
 

Le second tome de Sans Famille est toujours spécimen de la littérature enfantine : un autre enfant, Mattia, apporte sa note originale, jusqu’à faire pâlir un peu la touchante présence du chien Capi (On sait que le chien compte parmi les totems du genre et qu’il a donné quelques chefs d’oeuvres, tel que Cros Blanc de Jack London). Remi et Mattia : c’est l’histoire d’une amitié diverse, efficace, attendrissante, qui achève la peinture de l’enfance malheureuse, perdue, abandonnée, martyrisée, volée, enlevée, avant d’être retrouvée dans une rassurante « happy end », quand sont réduites à quia la sauvagerie des maîtres, la cupidité des oncles ou la sottise des gens de justice ou de police ! Oui, Sans Famille a pu être jugé comme « un chef d’oeuvre vertueux » : le désintéressement, l’énergie, la probité, la piété filiale sont de touchantes antiennes. Mais le roman, appelé à former la conscience des enfants, peut encore ajouter à leur science s’ils s’amusent à suivre sur une carte de France les routes, les fleuves, les canaux, à la quête, comme leurs jeunes héros, de la véranda flottante, celle du « Cygne », porteuse de tant de promesses et de rêves. Roman populaire et roman de l’enfance, Sans Famille pourrait bien attirer la sympathie d’hommes mûrs ou âgés, qui retrouveraient des souvenirs de leur époque (l’inondation de la mine de Varses évoque...en mineur le Germinal de Zola), voire l’émotion rafraîchissante de leur prime jeunesse.