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Histoire du petit Olivier ( 5 tomes )
Robert SABATIER
mardi 15 juillet 2008
par bibson
8 cassettes

 
  Dans la partie haute de la rue Labat, sur les pentes de Mont-martre, un enfant de dix ans, Olivier, erre le jour et aussi la nuit, d’un spectacle à l’autre, dans ce vieux quartier de Paris du début des années 30. Sa mère, Virginie, la belle mercière, vient de mourir, et le sort de l’enfant n’étant pas fixé, il vit en partie chez le jeune couple formé par ses cousins Jean et Elodie, mais surtout dans les rues de ce temps-là, vivantes, souriantes, animées, avec les gens assis sur les pas de portes, les bandes d’enfants jouant au milieu de la rue, dans une atmosphère de fête. C’est là qu’il rencontre une multitude de personnages populaires, de Lucien le sans-filiste à Bougras le vieil Anar, de Gastounet l’ancien combattant au beau Mac le mauvais garçon, sans oublier ce curieux infirme au regard pensif qu’on appelle L’Araignée, et des femmes comme Mado la Princesse, la grosse Albertine et d’autres commères, des enfants : le malicieux Loulou, Capdeverre, Ramélie, les « voyous de la rue Bachelet », tant d’êtres qui vont vivre et se croiser dans ces pages sous le regard vif, émerveillé, parfois mélancolique, d’un enfant soumis à toutes sortes d’influences et voyant peu à peu la féerie des rues effacer sa peine et sa solitude. Par-delà le double regard de l’enfant et de l’homme, c’est une ville inattendue qui apparaît, un Paris différent de celui que nous connaissons, des coutumes changées, une autre manière de vivre, tout cela qui fera dire à ceux qui ont vécu ces années proches encore : « Mais c’est vrai ! Nous avions oublié... » Quant aux jeunes, peut-être trouveront-ils dans Les Allumettes sué-doises l’écho d’une époque recherchée aujourd’hui où les quar-tiers de Paris ressemblaient à des villages tendres et joyeux. Avec une foule d’observations, de tableaux ensoleillés, le lecteur retrouvera dans ce roman toute la sensibilité vibrante, frémissante, colorée, imagée qui fait le prix des livres de Robert Sabatier, avec en plus les effets d’une étonnante fraîcheur, celle de la mémoire préservée, de l’enfance intacte. Les Allumettes suédoises est un roman sobre, dépouillé, qui concerne tous les hommes, toutes les femmes, puisque avec cette enfance il s’agit des plus beaux.jours de notre vie.