Ref BS cassette : 1151
Chaque jour est un adieu
Alain REMOND
dimanche 1er juin 2008
par bibson
3 cassettes

  La valeur et la beauté de la maison n’ont rien à voir avec le regret. La dernière des trois qu’évoque Alain Rémond "tenait par les papiers peints, tellement elle était mal foutue". N’empêche, "d’autres gens y habitent... et ça reste complètement insupportable." Il n’y a pas là instinct de propriété. Plus subtilement, c’est d’appartenance à un lieu qui garde vos joies et vos peines qu’il s’agit. Sans l’exprimer par la phrase, Rémond laisse bien entendre qu’on n’est pas propriétaire de son cadre de vie. C’est lui qui est propriétaire de ses habitants ... On voit que la nostalgie tient à peu, mais c’est la qualité de ce récit de dire beaucoup avec des bribes de vie, et une économie de mots qui protège de l’emphase et de la niaiserie. Ce qui se traduit par un style dont la simplicité séduit comme de confidences que l’auteur veut seulement susurrées.