Avec Rhapsodie cubaine, Eduardo Manet poursuit sa peinture de l’histoire tragi-comique de son île natale. L’action débute à la mi-juillet 1959. Edelmiro Sargats, homme d’affaires prospère, prévient sa femme, Magdalena, et son fils, Julien : « Nous allons quitter Cuba avant que cette île ne devienne un bastion du communisme. » Aussitôt dit, aussitôt fait. Tandis que les partisans de Fidel Castro opèrent un retour triomphant, la famille Sargats s’envole pour la Floride. Alors que ses parents s’efforcent de recréer leur paradis cubain dans ce village au cœur de Miami, que l’on appelle la Petite Havane, Julien, le « métèque de service », parvient à se faire accepter au sein du club le plus exclusif de l’université de Harvard. Il côtoie les rejetons des plus anciennes familles de Boston et se prend au jeu de l’intégration... jusqu’au jour où l’amour prend le visage d’ange d’une séduisante jeune activiste anticastriste, adepte des camps d’entraînement patriotiques. Comment choisir entre nostalgie hispanique et rêve américain ? Brossant le portrait contrasté d’une génération condamnée à grandir aux USA, Eduardo Manet fait de cette comédie cubaine un livre du rire et de l’oubli au charme doux-amer.